Homologie

de DispensaBarzotti
collaboration au projet Riccardo Reina
mise en scène Alessandra Ventrella
avec Rocco Manfredi et Francesco Napoli
lumières Emiliano Curà
son Dario Andreoli

résidence artistiques 
U.O.T_Teatro alla Corte di Giarola
Teatro delle Briciole

Première :
Teatro Litta – Milan, ITA
Novembre 2015

L’anthropologue anglais Daniel Miller a publié en 2008 “The Comfort of things”, une galerie de portraits qu’il a écrit après avoir visité et interviewé chez eux des résidents d’une rue de Londres. George est le protagoniste du premier récit titré “Vide”.

“[…] Avec George on ne pouvait pas s’échapper à la conclusion qu’il s’agissait d’un homme en train d’attendre la fin de son temps sur cette terre, mais qui, à l’âge de soixante-quinze ans, n’avait pas encore vu sa vie commencer. Et, pire encore, il le savait.”

Un silence éternel cadencé par l’habitude. Un homme âgé, seul, dans un demi-sommeil perpétuel, qui le pousse par inertie dans un appareil mécanique que apparemment ne peut pas s’arrêter.

L’homme se traîne dans les couloirs de sa maison vide pour retourner à chaque fois dans le même fauteuil. Les seuls contacts avec le monde extérieur sont les mots venant de la télévision et des journaux. Mais aujourd’hui n’est pas un jour comme tous les autres, pourtant l’homme ne s’en souvient même pas.

Une autre image de lui-même semble prendre vie et réveiller ce corps engourdi.

La lumière fait irruption, les ombres se multiplient, les frontières entre réalité et imagination deviennent de plus en plus fragiles. L’appareil mécanique de cette existence sans fin commence à perdre des morceaux, en se révélant pour ce qu’elle est vraiment.

Est-ce qu’on peut rompre ce mécanisme ?

Bienvenue à Homologie.

Homologie est à la fois une “étude de l’homme” et une “étude de ce qui se répète identique”.
Homologie est une vision télescopique qui procède de l’homme en direction de l’homme même, cherchant d’en tirer une radiographie détaillée.

Une grande illusion.
Une fête impossible et des centaines de tentatives infructueuses.
Une maison dans laquelle l’on découvre des portes d’accès à des pièces riches en surprises, des miroirs oubliés et des escaliers qui mènent au gouffre.
Le visage qui nous conduit le long des couloirs semble se contraindre à un masque capable d’une seule expression : un être inanimé dans un monde de choses animées.

Mention spéciale “Prix Scenario 2015”
Finaliste “In-Box 2017”

La pureté et la fraîcheur d’une jeune formation qui exprime une profonde cohésion d’intention et de perspective, l’aboutissement pas gagné d’avance à un langage héritier de la tradition, pour raconter la solitude d’un vieil homme dans un paysage métropolitain observé par la poésie et la transfiguration onirique, à travers un déchirant jeu sur le double. Le défi d’un théâtre de silence, sans mots, qui renvoie avec simplicité à Beckett, Pinter, Kantor, pour chercher un chemin contemporain au théâtre de marionnettes. Une révélation légère jointe à l’humble prise de conscience d’un parcours d’étude en pleine évolution.”
Motivation du jury “Prix Scenario 2015”

“À travers la pureté d’un regard tourné vers la tradition, DispensaBarzotti a créé la petite cosmologie d’un univers humain, humble, à la fois hors du temps et placé dans une contemporanéité dont il arrive, d’une façon onirique, à transformer la tristesse dans un appel à l’illusion…”
Francesca Di Fazio pour “PAC – Pane Acqua Culture”

“Des rythmes précis, rigoureux, des changements ponctuels et nets, le tout bien calibré, d’un grand et précis artisanat malgré le jeune âge du duo, tout cela nous a emmenés dans cette ambiance magique créée avec une grande expérience par Slava.”
Tommaso Chimenti Bencini pour “Il Fatto Quotidiano”